Une future usine d’engrais bas carbone dans les Hauts-de-France
Le consortium FertigHy, auquel appartient InVivo, a annoncé lundi 13 mai, lors du sommet Choose France, vouloir construire dans la Somme sa première usine d’engrais azotés décarbonés d’une capacité de production de 500 000 t de Can 27 par an.
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L’été dernier, le consortium FertigHy, constitué d’InVivo, Heineken, EIT InnoEnergy, RIC Energy, Maire et Siemens Financial Services, avait dévoilé ses ambitions de construire, posséder et exploiter plusieurs usines d’engrais d’envergure à travers l’Europe.
Opérationnelle en 2030
Si initialement la première usine avait été envisagée en Espagne, elle devrait finalement sortir de terre en France, et plus particulièrement en région Hauts-de-France, selon un communiqué publié par FertigHy lundi 13 mai. La commune de Languevoisin (Somme) aurait été retenue pour accueillir le site industriel, information donnée la veille par le ministre délégué à l’industrie et à l’énergie, Roland Lescure à la Tribune Dimanche.
La construction de cette usine débutera en 2027 pour être rendue opérationnelle en 2030. Elle fournira chaque année, sous la forme de Can 27, 500 000 tonnes d’engrais bas carbone, « ce qui équivaut à environ 10 % de la consommation du secteur agricole français », selon FertigHy. L’agriculture française consomme en effet autour de 5,5 Mt d’engrais azotés simples par an d’après l’Unifa (excepté en 2022-2023, 4,87 Mt).
InVivo, « offtaker des engrais »
Ce projet d’investissement de 1,3 milliard d’euros, avec à la clé 250 emplois directs, produira des engrais à partir d’énergies renouvelables et bas carbone, en intégrant de l’hydrogène vert (par électrolyse de l’eau) dans le processus de production, remplaçant ainsi l’utilisation de gaz naturel importé. « Fonctionnant à l’électricité renouvelable et bas carbone, cette usine est un pas décisif vers la production d’engrais fabriqués en Europe et la réduction des importations d’engrais minéraux azotés », se félicite José Antonio de las Heras, PDG de FertigHy.
Dans un autre communiqué publié le 13 mai, InVivo, « premier distributeur d’engrais », affirme qu’il « sera le premier distributeur français d’engrais verts en 2035 ». Avec ce projet, « InVivo se positionne comme un offtaker des engrais issus de cette usine, précise le groupe. Il les vendra aux agriculteurs via ses coopératives membres et les imposera dans les cahiers des charges de ses propres activités ».
Une seconde usine en Espagne
Comme annoncé le 13 mai, lors du sommet Choose France instauré par le président Emmanuel Macron, l’État est prêt à apporter son soutien au projet de FertigHy pour aider au démarrage de ses activités en France. « Nous sommes heureux de confirmer l’engagement de l’État français pour aider FertigHy à implanter son premier site industriel en France, a alors déclaré Roland Lescure. Ce projet est sans aucun doute une opportunité unique pour la France et son agriculture. »
Une seconde usine devrait être construite en Espagne et sera opérationnelle peu après 2030.
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